Il faut sauver boule de suif

l’ œuvre de Maupassant est composée de romans, et surtout de contes et nouvelles. Son premier chef d’ œuvre dans le genre est boule de suif (1880 ). L’histoire débute par le tableau réaliste de la débâcle de l’hiver 1870- 1871. Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’armée en déroute avaient traversé la ville (…) Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait- on…

Maupassant choisit de réunir, pour un voyage en diligence, trois couples de notables rouennais qui veulent se mettre à l’abri. Un marchand de vin en gros, un propriétaire de filatures et un vieux gentilhomme, accompagnés de leurs épouses; puis deux religieuses. Face à bien- pensants deux êtres différents: Cornudet, le démoc,  » la terreur des gens respectables  » et une femme, « une de celles appelées galantes  » , une prostituée surnommée boule de suif en raison de son embonpoint.

l’hôtellerie où les voyageurs font étape est occupée par les Prussiens. L’officier, à qui elle fait forte impression, la soumet à un odieux chantage. Mais elle refuse de se donner à lui par patriotisme. Fière, courageuse, elle est pourtant poussée à bout par ses lâches et hypocrites compagnons de voyage.

Touchés par son sort, nous avons décidé d’intervenir dans le récit ( par groupe de 4 ; il fallait bien ça !!! ) avec l’ambition de SAUVER Boule de Suif, si attachante et généreuse.

Nous vous soumettons nos récits, qui ont détourné de l’humiliation et du mépris, Boule de Suif et nous vous proposons une fin moins pessimiste que celle de Guy de Maupassant.

Comment sauver Boule de Suif?

 » Donc vous préférez nous laisser ici, exposés comme vous- même à toutes violences qui survivraient à l’échec des troupes prussiennes, plutôt que de consentir à une de ces complaisances que vous avez eues si souvent en votre vie? « 

Boule de Suif ne répondit rien.

Il la prit par la douceur, par le raisonnement, par les sentiments. Il su rester  » monsieur le compte  » , tout en se montrant galant quand le fallut, complimenteur, aimable enfin. Il exalta le service qu’elle leur rendrait, parla de leur reconnaissance ; puis soudain, la tutoyant gaiement :  » Et tu sais, ma chère, il pourrait se vanter d’avoir gouté d’une jolie fille comme il n’en trouvera pas beaucoup dans son pays. « 

Boule de Suif ne répondit pas et rejoignit la société.

Aussitôt rentrée, elle monta chez elle et ne reparut plus. L’inquiétude était extrême. Qu’allait- elle faire? Si elle résistait, quel embarras!

L’heure du dîner sonna ; on l’attendit en vain. M. Follenvie, entrant alors, annonça que Mlle Rousset se sentait indisposée et qu’on pouvait se mettre à table. Tout le monde dressa l’oreille. Le compte s’approcha de l’aubergiste, et, tout bas :  » ça y est? – Oui. « 

Le lendemain matin, la diligence resta aux arrêts. Boule de Suif refusa son petit- déjeuner pour aller se recueillir à l’église du village. En chemin elle rencontra par bonheur et par le plus grand des hasards celui qui allait être son sauveur.

 » – Pierrot est ce toi? Dit Boule de Suif – Oui, mam’ zelle Rousset, c’est bien moi Pierrot. « 

C’était un ami d’enfance perdu de vue depuis que ses parents et lui avaient disparus sans laisser d’adresse, et personne ne savait où il était passé. Boule de Suif lui raconta la mésaventure dans laquelle elle se trouvait. Pierrot accueillit avec intérêt le récit de son amie retrouvée miraculeusement.

–  » Elisabeth, l’heure est grave. Très chère amie, tu es dans une situation bien embarrassante en effet. « 

–  » Pierrot, qu’y a-t-il? A quoi penses- tu? Je peux te demander un service n’est- ce pas? Je te revaudrai ça, tu sais ?

Pierrot, le visage froid, avait noirci ses yeux marrons et ressemblait à un tueur qui s’improvise. Il la regarda attentivement puis bizarrement et lui dit : –  » Je suis l’homme de la situation! « 

Pierrot avait échafaudé un plan digne de lui. Pierrot ouvrait de grands yeux et répétait sans cesse : –  » D’accord, d’accord j’accepte, je suis ton homme! « . Au fon de lui, il ruminait de sombres pensées et se remémorait son passé –  » ça faisait longtemps que je n’avait pas fait couler ou vu du sang…  »

De retour à l’auberge, il annonça lui- même que Mlle Rousset ne se sentait pas bien. Boule de Suif sans donner d’explications, monta ans sa chambre et s’enferma à clé avec lui. La scène se passa si vite que les religieuses, M. et Mme Loiseau, M. et Mme Carré- Lamadon, Cornudet et l’aubergiste furent pris de vitesse.

Pierrot emporté par son caractère sanguinaire, lui déclara en chuchotant tout de même :  » J’espère que l’officier prussien est présent dans l’auberge à cette heure. Il ne m’échappera pas, fais moi confiance!  » Pierrot longea agilement et sans bruit le couloir. L’officier prussien occupait la chambre. Pierrot ouvrit la porte brusquement, armé du couteau dot il ne se séparait jamais et la referma aussitôt.

Quand il revint vers Boule de Suif, ses mains étaient recouvertes de sang. Il les nettoya avec précaution devant les yeux de Boule de Suif à moitié terrifiée mais satisfaite et il s’exclama :  » Ici s’achève sa route. C’en est fini de l’officier prussien! »

Boule de Suif se rapprocha de Cornudet, qui s’était montré aimable avec elle jusque là. Cornudet écouta son récit macabre et ils quittèrent tous les trois l’auberge sains et saufs.

Signé : Hulda, Servius, Jean- Marc et Erwin.

On descendit le lendemain avec des visages fatigués et des cœurs exaspérés. Les femmes parlaient à peine à Boule de Suif. Une cloche tinta.

C’était un baptême. La grosse fille avait un enfant élevé chez des paysans d’Yvetot.

Elle ne le voyait pas une fois l’an, elle n’ songeait jamais; mais la pensée de celui qu’on allait baptiser lui jeta au cœur une tendresse subite et violente pour le sien, et elle voulu absolument assister à la cérémonie

Elle entendait déjà les cloches sonner. Elle pressa le pas, tenant sur son panier fermement. Elle arriva enfin en pleine cérémonie. Tout le monde se retourna et scruta Boule de Suif. Boule de Suif s’assit tout en se signant respectueusement.

L’église était simple, sans ornements, le froid transpirait des murs. Seul quelques bougies ornaient l’autel. Devant le Bénitier se tenait une gentille famille autour d’un poupon bien en chair, rose à souhait. Boule de Suif ne put s’empêcher d’être attendrie et versa une petite larme qui glissa le long de ses grosses joues.

A la fin de la cérémonie le prêtre aperçut Boule de Suif, et il lisait sur son visage une sorte de détresse mêlée à de la bonté d’âme. Il l’interrogea avec délicatesse :

–  » Etes vous de la famille?  »

–  » Non, je ne suis pas de la famille, j’ai entend les cloches et je suis venue prier le bon Dieu  » répondit Boule de Suif d’une voix douce.

–  » Que puis- je faire pour vous mol enfant? Vous avez l’air d’être une âme perdue mon enfant ?  » demanda le prêtre.

–  » Mon père, en ce moment mon âme a besoin de soutien de la part d’un homme de foi. « 

Une fois rentrés, on ne sut plus que faire. D’aigres paroles furent échangées à propos de choses insignifiantes.

Le diner silencieux ne dura pas, et chacun monta se coucher, espérant dormir pour tuer le temps.

Mais un homme se présenta à l4auberge et demanda Boule de Suif. Il s’appelait M. Williams, en s’assurant de parler à la bonne personne.

–  » Bonsoir, suivez moi, on va sortir discrètement. Ma calèche est n’est pas encore là, mais elle ne saurait tarder. « 

Cornudet, toujours aux aguets, était descendu et surprit la conversation.

–  » Je ne vous connaît pas mais j’ai envie de vous faire confiance. Pourriez- vous prendre une autre personne avec vous? « 

M. Williams acquiesça silencieusement. La calèche arriva, ils montèrent. En route, trois prussiens retrouvèrent pourtant la trace de de Boule de Suif. Cornudet et M. Williams prirent sa défense. Durant l’affrontement, Cornudet reçu une balle en pleine poitrine et perdit la vie.

Boule de Suif, pétrifiée, resta un moment inerte, les larmes coulant le long de ses grosses joues. A genoux à côté du corps sans vie de Cornudet, elle criait de toutes ses forces: –  » Tout ceci est de ma faute, je l’ai entraîné à me suivre dans une aventure qui n’était pas la sienne. « 

M. Williams se sentit lui aussi coupable et la serra fort dans ses bras.-  » Mais Monsieur, qui êtes- vous? Je ne sais même pas votre nom, qui vous envoie? Comment me connaissez- vous ? questionna Boule de Suif.

Ils partirent tous deux après avoir enterré leur compagnon.

Tout s’éclaira en chemin entre Boule de Suif et M. Williams. Venez ! Nous ne pouvons pas rester e territoire ennemi.

Les chevaux repartirent de plus belle, les emportant dans la nuit orageuse.

Signé : Marie- Christine, Winnie, Aloys et Priscille

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