Les grandes villes sont-elles hostiles ou tranquilles ?

Les élèves de 4èmes ont dû écrire des poèmes sur des grandes villes. Ils pouvaient adopter la forme de leur choix, et se sont montrés souvent bien inspirés. Bonne lecture à vous et bravo à eux !

Sur Lubumbashi, David Longo en 4ème A :

Ville concentrant de nombreux habitants
Grandissant à pas de géant
Ses grandes richesses de nature
Exploitées dans les plus sombres verdures

Ses voisines si jalouses
Tombèrent les premières dans la bouse
Malgré ses sécheresses et ses pluies bruyantes
Lubumbashi reste une ville souriante

Mais malheureusement, elle a quelques défauts
C’est vrai que dans une ville, tout n’est beau
Comme cette maudite sécurité
Qui ne nous a jamais protégés

Et mêmes ces fichus gros riches
Qui ne pensent, encore et toujours, qu’à être riches
Et que dire des malheureux petits pauvres
Qui se servent tous les uns des autres

Tranquillement, en attendant que nous, les autres
Oui, nous, le futur de Lubumbashi
Oui, nous les jeunes enfants, grands et petits
Un jour, nous nous lèverons, garçons et filles,

Sans vol, ni cambriolage, ni enlèvement, sans ennemis,
Avec toutes les énergies et les besoins fournis
Et Lubumbashi sera scintillante du matin jusqu’au bout de la nuit
Lubumbashi ville à estomac vide et désert

Avec des enfants qui n’ont jamais goûté de dessert
Une ville au goût plutôt amer
Malgré ses forêts remplies de vert
Avec ses autorités qui ne font que se taire

On se demande quand est-ce qu’ils vont le faire
Oui, exploiter et découvrir tout ce qu’on a sous nos terres
Avec leurs infrastructures aussi dures que la pierre
Et leurs factures qui nous cassent les miroirs de l’âme
On se demande même s’il y a des maris qui réussissent à nourrir leurs femmes

Statue de l’Union Katangaise. Photo : Auguy Kasongo. Source : toutlubumbashi.blogspot.com

Un auteur anonyme sur la ville de Lubumbashi, toujours :

Ma ville est une métropole,
Car elle accueille plein de bâtiments,
Par contre ce n’est pas une mégapole,
Puisqu’elle ne compte pas plus de 10 millions d’habitants.
Je parle de Lubumbashi,
Une ville polluée,
Où on ne mange pas beaucoup de sushis
Mais pas trop contaminée ;
Même si t’es pas la ville la plus belle,
Je voulais te dire que je t’aime quand même ;
Les gens te traitent de poubelle,
Car tu leur poses problème,
J’aimerais te voir changée,
Pour développer encore plus ta beauté ;
Quand je vois toute cette pauvreté,
Je me dis qu’il faudrait t’aider,
Mais quand je vois calamité,
Je me dis qu’ils ne veulent pas évoluer ;
Je ne vois pas de gens heureux,
Mais que des visages haineux ;
J’aimerais que tu deviennes magique,
Pour que je te qualifie de fantastique ;
Bien que bientôt je te quitterai,
Tu resteras mon pays d’origine, malgré tes mines
T’embellir, je le ferai,
Les gens pensent que tu n’as aucune qualité
Alors qu’ils ne t’ont pas totalement visité
Mais quand on part dans un espace vide
On peut voir à quel point t’es splendide

Source : © Martin M303 / stock.adobe.com

Gabrielle Nicolas, en 4ème B sur la ville de Lyon

Lyon

Aujourd’hui je vais vous présenter ma ville, Lyon
Mais tout d’abord j’ai ouï dire que le roi des animaux était le lion
Voilà qui ne m’étonne guère
Pareille à une couronne, sa crinière flottant dans l’air
Est celle qui vous fera dire bientôt
Que le lion est bien le plus beau.
Paris, sa tour Eiffel et ses embarras,
Saint-Tropez et ses immenses villes,
Chassez de vos esprits tout cela.
Venez à Lyon, contentez-vous de peu,
Et surtout soyez heureux !

Même après quelques années, vous ne serez jamais lassés,
Comme si vous n’aviez jamais vu les merveilles que votre ville contenait,
Car comme jamais de les voir vous finirez,
Vous pourrez penser que votre ville les avait cachées.

Mais il faut d’abord visiter,
En arrivant de la colline de Fourvière vous vous approcherez
Pour après avoir grimpé
Voir la vierge dorée qui, pareille à une fée,
Vous tend les bras,
Du haut de cette basilique

Ensuite peut-être irez-vous voir la vue,
Donnant sur la ville et deux uniques gratte-ciels,
Car on n’est pas à New York ici.

Retournez maintenant sur vos pas et prenez la ficelle,
Pour descendre jusqu’à la place qui elle,
Avec la cathédrale Saint Jean est bien la plus belle.
Haute comme une immense statue de sel,
La cathédrale surplombe le ciel.

Tournez légèrement sur votre gauche,
Pour arriver dans le Vieux Lyon,
Et ses enseignes lumineuses blanches
Avancez, mangez une gaufre croustillante
Si ça vous chante
Pour prendre un peu de force.

Car il vous faut marcher jusqu’à la place Bellecour
Tout en passant par-dessus la Saône.

Sur la place en terre battue,
Admirez maintenant la statue,
D’un roi que nous chérissons tant
Mais qui n’est plus là maintenant.
Sur son cheval on l’admire,
Comme on admire un soleil couchant.

Mais pressez-vous car deux collines il vous faut encore observer.
La Colline de la Croix-Rousse où ma sœur est née
Et la Colline de la Duchère où mon frère était aux Jeunes Sapeurs-Pompiers.

Pour que, le soir, en ayant vu
Les merveilles que votre ville cachait
Vous vous endormiez réconforté

Lyon n’est-elle pas la plus belle ville ?
Dame ! Bien sûr que c’est la plus belle !
De toutes les villes du monde jamais personne,
Jamais aucune ville ne l’égalisera.

Quand les gônes, les fenottes traversent les rues le sourire aux lèvres,
Ne vous êtes-vous jamais dit que Lyon est une vraie merveille ?

Source : guidemichelin

Daphné Ngombe Kalala en 4ème B sur la ville de Tokyo :

Connaissez-vous Tokyo ?
Au pays du Soleil levant,
Au début du printemps
Eclot une fleur d’une grande beauté
Lors de la fête des cerisiers.

Dans une ville urbaine
Qui mélange modernité
Et tradition
Avec de grands espaces verts
Qui ne se terminent jamais.

Et dans le quartier de Shibuya
Se trouvent des bâtiments
Qui ont l’air de toucher le ciel.
Ce quartier n’est point fade
Il est très dynamique.

Vous pouvez la visiter
Et peut-être même y rester
Car sa beauté
Peut vous envoûter.

Le mont Fuji va vous émerveiller
Avec sa symétrie parfaite
Et sa neige qui le recouvre
Lui confère une pureté immaculée.

Après avoir goûté leurs spécialités
Telles que les ramens
Vous devez faire du cosplay.
Je suis sûre que ça vous amuserait.
Maintenant mon poème est terminé.
J’espère que vous irez la visiter
Cette ville nommée Tokyo

Guérard Nicolas (vers 1648-1719). Paris, estampe créée en 1715, musée du Louvre, collection Rothschild.

Gabriel Zanna, quant à lui, élève de 4ème A, rend malicieusement hommage à Boileau et à ses « Embarras de Paris », dont il relève cependant aussi les qualités.

Entrons dans la ville de Paris
Une ville très jolie
Avec des habitants parfois polis
Mais aussi aigris
Une ville où les souris forment des colonies
Une ville attractive du lundi au lundi
Et à midi comme à minuit

Une ville active de jour comme de nuit
Où la chance nous sourit
Comme la Tour Eiffel de nuit
Une ville où personne ne s’ennuie
Car tout le monde y rit
Tout le monde aime Paris
Car en France c’est la ville la plus jolie
Une ville pleine de folie
Les oiseaux chantent et crient
Pour vous lever de votre lit
Car il faut arrêter de dormir et de rêver
Il faut commencer à se préparer pour une longue journée
Il faut aller travailler
Et rythmer sa journée
Car à Paris l’argent n’est pas facile à gagner
Paris n’est pas qu’un rêve éveillé
Car personne ne s’y sent mieux quand il pleut
Quand vous ne gagnez que très peu
Paris ne sera pas un beau lieu
L’accueil ne sera pas chaleureux
Et vous vous sentirez moins heureux
De vivre dans la métropole aux mille lieux

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